http://www.routeyou.com/route/view/267934/randonne-vlo-gorges-du-tarn-et-cvennes-4-jours.fr
Cap au Sud pour le dernier circuit, ça tombe bien, le temps est frais, nous ne souffrirons pas de la chaleur, comme l'année dernière avec les 40° d'Albi. Nous partons de Boyne, à 15km de Millau. Là, c'est autre chose, nous avons deux montées longues et pas faciles, ce circuit n'est pas pour les débutants en cyclo camping.
C'est assez court et très varié. Nous avons bien aimé et le conseillons chaudement.
1° Les Gorges du Tarn jusqu'à Ispagnac.
Il fait froid, c'est surprenant vers le 20 Août, et le soleil s'installe doucement. Le paysage est assez impressionnant, les teintes de vert des arbres forment des contrastes avec le calcaire et le ciel, il n'y a pas trop de circulation, heureusement.
A Ste Enimie, il faut faire abstraction des touristes ou alors, vous ne faites que passer, à tord. C'est vrai, pour un village placé parmi les plus beaux de France, ça craint d'avoir bitumer les berges du Tarn au bas des quartiers médiévaux pour faire des parkings, c'est assez nul, monsieur le Maire. Mais promenez vous dans les ruelles pentues et vous serez récompensez. N'ayez crainte en rentrant face aux boutiques de colifichets, plus vous montez, moins il y a de boutiques ou de restaus.
J'ai un peu mal au dos, la lombalgie me reprend, nous nous arrêtons à Ispagnac, petit bourg bien sympathique et animé. Tout est sur place, contrairement à Florac.
2° La Corniche des Cévennes.
Nous passons en coup de vent dans Florac, rien de bien changé depuis 10 ans. De toute façon, une bonne côte nous attend, vers St Laurent de Trèves et le col du Rey, 500m de dénivelé avec des pentes à 8 ou 9%. Nous prenons notre temps, surtout Tina qui pense à ses genoux. Arrivés en haut, on est plutôt content à la fois d'y être et de voir le paysage des Cévennes. C'est un gros changement avec la veille.
Le paysage à 1000m est plutôt champêtre, blé et élevage, comme dans le Causse calcaire. En descendant doucement vers St Jean, le caractère shisteux et méditérannéen s'impose progressivement, la chataîgneraie, la pinède et enfin la garrigue. La traversée des rares villages, Le Pompidou et St Roman de Touaque, leur âpreté indiquent la rudesse du climat et des hommes. La chaleur s'installe, là aussi nous entrons dans un autre monde.
3° Villes et ambiances méditérannéennes.
La rudesse se sent même en bas. Le Gard a un passé ouvrier, les mines ont marqué les villes et les hommes plus que les paysages. L'animation, la joie des gens à Anduze, les touristes étrangers omniprésents ne feront pas oublier le passé de sitôt, ce pays est fragile, en mutation, les villes sont un mélange des deux, voila pourquoi on est déçu en les traversant.
Anduze, c'est une improvisation. Au départ, nous pensions passer plus au nord par la " vallée borgne", nous n'avions jamais vu la bambouseraie, Vamos.... C'est souvent comme ça l'itinéraire, un canevas et de l'impro en fonction du temps ou des désirs. Chaleur, populasse, oui,... mais on a aimé, la preuve, nos photos.
Anduze le soir d'un marché nocturne, ça vous change de l'ambiance de l'Aubrac. Nous avons passé une bonne escale méditérannéenne.
Le lendemain, ce fut moins drôle, la route était étroite, encombrée de gardois pas décidés à être cool avec les cyclos malgré la remorque et le drapeau, enfin passons, ça se fait rare, heureusement! Ganges et ses habitants ont fait passé la pilule, et nous y avons mangé les meilleures pêches de nos voyages.
Nous avons remonté la vallée maraîchère de Hérault vers l'Aigoual jusqu'à Valleraugue, charmant petit village cévenol, le problème, c'est que du camping, nous pouvions voir le sommet, 900m de dénivelé.
4° L'Aigoual.
Ce fut long, mais assez facile. La pente était très régulière et ne dépassait pas 7%. Tina est montée d'un rythme régulier, nous avons bien mis nos 3 heures. Arrivés en haut, nous avons fait notre marché et mangé sur un banc de la Maison du Parc, un moment de bonheur après l'effort, on a même oublié de faire des photos....
La descente fut assez facile malgré une petite remontée au col qui bascule sur la Jonte. A noter le site de l'Abime de Bramabiau (http://canyon.over-blog.fr/article-riviere-souterraine-de-bramabiau-speleologie--38065314.html).
5° Les gorges de la Jonte.
Arrivés en bas, à Meyrueis, la pause s'impose sous les platanes de la rue principale, un café pour Tina, une blanche pour moi, je n'ai plus rien à craindre, y'a plus que de la descente, on peut arroser cette belle randonnée.
Les gorges de la Jonte sont une splendeur, un des 10 plus beaux paysages français que je connaisse, son côté sauvage, les différences de tons de vert de la végétation, la beauté des rochers sculptés par l'érosion..... Le seul problème, c'est que la route ait remonté pendant 2 km, qu'est-ce que j'ai pas entendu. C'est vrai, nous étions vidés, il était temps de rentrer...