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Mardi 28 Juillet


Départ à 8h15, le temps s’annonce plus chaud que les jours précédents. Je monte un petit col, le Pas d’Ouiller 445m, pour rejoindre Aubagne et Marseille, jolie descente et belle entrée sur la ville la plus cosmopolite de nos cités… Confirmation par les spécialistes, l’appareil photo est Out, «  la sauce serait plus chère que le poisson », dit un dicton local pour une éventuelle réparation.


Marsilia, capitale européenne culturelle 2013, tentaculaire, un peu comme si à Paris on incluait la banlieue dans la cité, Marseille, belle ville, ville très attachante, Marseille, ville populaire, bordellique, avec un maire de droite, faut vraiment que la gauche soit C… ou pas assez Bobo !! C’est une matinée très agréable, la circulation en centre ville est facile, le vieux port, la Cannebière…  la Kro 1664 de luxe, précédant une sortie difficile vers les quartiers Nord, sans alcool évidemment, l’Estaque, là on s’aperçoit que l’écologie marseillaise est proche du néant et que monter vers la Camargue en vélo est apocalyptique. Enfin, à 13h, c’est fait, Marseille, plaisir et douleur mélangés, couple qui fait le sel de la vie, creuset du bonheur.


Là, coup de cœur, bouffée d’oxygène, Martigues, fantastique et très belle cité, c’est une grande découverte, ses canaux, ses platanes, les terrasses des cafés, les rencontres. J’ai apprécié ma bière avec un étudiant marseillais curieux, en partance pour Berlin pour un stage, étonné de voir un vieux voyageur à vélo buvant une bière rousse irlandaise à la terrasse d’un pub, symbole de Marseille, ville ouverte vers l’avenir, l’antithèse d’un Var replié sur lui-même.


Les 40km pour rejoindre le Bac pour la Camargue sont très difficiles sur la route vers Fos, les camions, la chaleur, le vent de face, le bruit. Après le passage du bac gratuit pour les vélos, c’est le changement de planète, la Camargue, le Vide, plus personne, le paradis, quel contraste ! Il est 18h, profitons des oiseaux, des libellules, des chevaux, des taureaux camarguais. Je rejoins la Digue à la Mer par la piste, un des objectifs de mon voyage, je pose la tente en moustiquaire, bien obligé, non loin de la plage, au milieu des marais, avec les flamands, petits, blancs avec des un peu de rose et noir sur les ailes, des centaines, au calme, assez loin malgré tout de la plage envahie par les campeurs sauvages venus de Ste Marie. Je suis à la lisière du parc ornithologique, interdit de bivouac, le coucher de soleil est très beau. C’est paradisiaque, les moustiques sont même moins présents que prévus. 128km, divin.


Mercredi 29 Juillet


Départ 8h15 du paradis camarguais après un magnifique lever de soleil. Je rejoins la piste de la Digue à la Mer, elle est irrégulière, mais praticable avec la remorque vers le phare de la Gacholle, les flamands ont disparus, restent les goélands, les marais, quelques Vététistes sportifs, pas étonnés de me voir là. Ensuite, ça se complique, le sable des dunes a envahi la piste, il vaut mieux que je rejoigne la plage et rouler en lisière de la marée, là où le sable est dur. Je croise quelques cyclistes et promeneurs allant se baigner vers les coins réservés aux nudistes. L’approche des Stes Maries de la Mer est délicate pour contourner le canal de vitesse des planches à voile. Au total j’aurai fait 25km de pistes, cela valait le voyage, cette digue de mer.


Stes Maries et ses centaines (sans mentir) de camping-cars alignés en front de mer, j’imagine Agadir, les mêmes en hiver, quel horreur ! Je passe de l’autre côté du Rhône occidental par le bac, c’est calme, je rejoins Aigues-Mortes, un autre tampon obligatoire. Nouvelle horreur touristique, la vieille ville doit être belle au printemps, là non, rien de naturel, que des dizaines de restaurants et des milliers de touristes !!


Dépité, mais pas surpris, je rejoins la côte languedocienne et ses centaines de milliers de vacanciers. Je remercie Maryse Arditi, ma copine écolo du Conseil Général du 34 pour ses aménagements près de la côte et ses voies cyclables. Ca passe beaucoup mieux que prévu. Le temps est très chaud, 32, 35°C, je passe successivement La Grande Motte, Palavas, le front de mer cyclable est très intéressant vers l’abbaye de Maguelonne. Sète et son hystérie automobile passe rapidement, les douches près de la mer (Maryse, quid de l’eau gâchée ?) sont une bénédiction pour le cycliste surchauffé.


Voici Agde, le Canal du Midi et le campement dans un champ de vigne entre la gare et le canal (surréaliste voix de l’hôtesse SNCF en pleine nature). La soirée est sans moustique, 125km.


Jeudi 30 Juillet
 


Bonne nuit SNCF avant 6h du mat, là, je peux me lever, tranquillement. Le départ tardif, à 8h30 s’explique par une écriture un peu lente de la prose quotidienne oubliée la veille et aussi parce que c’est mon dernier jour avant la fin de la 1° période du voyage et mon RV à Tuchan avec Tina, ma compagne et une pose de 3 semaines.


Quelques beaux villages vers Béziers, comme Sérignan ou Portiragnes, le vent, la tramontane est très forte, soufflant de côté, elle m’oblige à rester sur la nationale 9 jusqu’à Narbonne pour profiter de son couloir cyclable, les camions devant prendre l’autoroute. Le temps est très chaud. La vallée vers Durban est un soulagement, plus facile, malgré l’orientation de la vallée tourmentée, donc au vent irrégulier.

La remontée est lente, mais agréable au milieu du vignoble Muscat, puis Fitou plus noble. Un dernier col d’extrême 291m ! Et c’est la descente vers Tuchan. Le camping, pas génial est très calme, le village attachant. J’envoie mes cartes postales à l’US Métro, j’ai besoin d’une pause, c’est évident. 103km, Tina me rejoint vers 18h30.


Au total, 27 étapes pour 2860km depuis Boissy, toujours plus de 100km par jour, c’est bien.

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" Ne pouvant produire sans épuiser, détruire et polluer, le modèle dominant contient en fait les germes de sa propre destruction et nécessité d'urgence des alternatives fondées sur la dynamique du Vivant ".
Pierre Rabhi