Un tour le long de la Dordogne - 5 à 6 jours.

 1 C'est assez facile.

Nous sommes partis à deux, avec ma petite tente, et un matériel assez léger. C'était début août, il faisait chaud et il y avait bien trop de monde sur les routes, dans les bastides, les villes et les campings, choisissez plutôt une période en dehors du rush estival, début juillet ou fin août. Tina, convalescente, avait besoin de muscler ses jambes, nous nous sommes contentés de 60 à 70km par jour. Remarquez, il y a tellement de choses à voir ou à visiter qu'il est difficile de faire plus. C'est en ce sens que je pense que le périple est fait pour débuter, avec pas mal de plat en prime, bien que..... 

J'ai mis le parcours sur Routeyou.

http://www.routeyou.com/route/view/267555/randonne-vlo-le-long-de-la-dordogne.fr

Notre randonnée a commencé à Beaulieu en Corrèze, mais comme c'est une boucle, vous pouvez faire comme ça vous arrange, Sarlat,  Collonges ou les Eyzies...

2 La Haute Vallée quercynoise de la Dordogne. 

Beaulieu (Bél Luéc en Oc) est une superbe petite ville à la sortie du Limousin. Ses vieilles rues, le portail roman de l'Eglise abbatiale et ses pêcheurs à la mouche en font le charme.

Nous avons remonté la Dordogne rive droite, le long des noyers innombrables pour rejoindre Argentat, la porte de la montagne et des gorges avec ses quais et ses maisons anciennes aux jolis toits d'ardoise.

De retour par une route plus sauvage, nous entrons dans le Lot, sa mini plaine où se trouvent la petite bastide de Bretenoux et le château de Castelnau. La route nous mène vers St Céré, son château perché et son festival de musique d'opéra. De là nous rejoignons les deux villages d'Autoire blotti dans son cirque et de Loubressac, perché sur la colline (150m de dénivelé).

 

Continuant dans le Quercy lotois, en longeant la route ombragée, nous sommes arrivés à Carennac, un des plus beaux villages français, si nombreux dans ce coin, ses pittoresques maisons, toujours de jolis toits, ses manoirs, son église romane, tympan et cloitre à voir. 

 

La suite de la rando est sur une route plus sauvage vers Florac et le Cirque de Montvalent, c'est tranquille. Là nous trouvons toujours nos noyers, qui disputent le terrain au maïs et au tabac. Nous commençons à entendre les élevages d'oies. C'est plutôt agréable, avec une montée raide après Gluges et un beau paysage. Nous rejoignons Creysse, magnifique village.

A propos d'oies, je m'étonne que nous n'ayons pas eu le courage d'interdire la pratique barbare du gavage des oies et des canards, pas plus iconoclaste que d'interdire la corrida pour des Catalans. Vous devez vous étonner que je n'ai pas parler de gastronomie locale, c'est vrai, je privilégie les paysages et l'architecture civile, au détriment des châteaux et du tourisme gastronomique. Pourtant, je suis gourmand, épicurien, mais à petite dose en vélo. Allez, je vous passe une photo de Sarlat où je suis assez allumé par l'excellent vin du Lot et Garonne. C'est l'ambiance médiévale, associée aux montées du secteur qui provoque tout ça,.... enfin, ouais!

Ensuite, Lacave, les grottes et son flot de touristes, rien de passionnant et Souillac qui vaut pour sa situation au croisement de l'autoroute et de la vallée et pour son musée des automates.

3 La Dordogne périgourdine.

Le départ est tranquille, sur la rive gauche du fleuve, pas touristique. Nous avons fait le choix de passer à Sarlat au retour, vous pouvez faire le bijou médiéval après Souillac, surtout si vous voulez passer par Montignac et voir le fac similé de Lascaux, que nous avons vu deux fois. 

Nous préférons rejoindre Domme par St Julien de lampon et Groléjac, et monter par le Causse et l'aérodrome pour jouir de la vue sur la bastide. Il y a un peu de pente, c'est le deuxième pic du graphique sur RouteYou, mais c'est sympa. Domme, où comment le tourisme de masse a pu détruire facilement le charme d'un très beau bourg, surtout vers le 10 août, enfin, faut bien vivre, et tous les marchands du temple locaux ont bien raison d'en profiter. C'est frustrant quand on a sué autant pour monter en haut avec des vélos. Il reste au moins la belle vue en haut de la terrasse. Venez plutôt à une autre période pour flaner dans cette très belle bastide. 

Après une rapide descente, nous traversons le fleuve pour rejoindre La Roche Gageac. Nous dépassons en bons cyclistes parisiens la longue file de touristes englués dans un énorme embouteillage, jouissif en diable. C'est superbe. Nous faisons un crochet pour aller visiter le jardin de Marqueyssac, ses buis et ses vues, puis le château musée de Castelnaud, avant de redoubler la file de voitures à Beynac. Ce jour là, si vous faites plus de 30km, c'est que vous avez oublié quelque chose.

Ce jour là, on était content d'être en vélo.

 

4° La Vézère et Sarlat

Après ses moments de sur place plutôt rares en Cyclo camping, nous avons filé vers Limeuil et le confluent Dordogne Vézère. Là, vous pouvez faire un détour par Belvès et l'Abbaye de Cadoin, le cloître est joli.

Limeuil est un village charmant, assez vide après le délire touristique, ça fait plutôt du bien. La remontée de la Vézère conduit au Bugue, puis aux Eyzies. Là nous sommes chez Cro Magnon, notre ancêtre homo Sapiens. Pour visiter les abris et grottes pariétales, il faut réserver à l'avance, sinon il vous reste le musée de la Préhistoire. Vous avez le choix des sites, nous ne conseillons rien de précis, les vallées regorgent de trésors. Si vous ne connaissez pas, passez à Montignac pour Lascaux 2, c'est un choc culturel, même pour une copie.

Regardez le graphique d'altitude concernant la suite du parcours, vous comprendrez que nous avons suivi une route beaucoup plus difficile. Pour rejoindre Collonges, si vous craignez les dénivelés, suivez la Vézère jusqu'à Montignac et repassez vers le bassin de la Dordogne au sud de Brive, vous n'avez qu'une côte, mais c'est obligatoire, hélas.

 Nous voulions visiter Sarlat le soir et aller le lendemain voir le jardin d'Eyrignac, le plus beau de la région,.. mais les deux bosses, sortir de Sarlat et monter à Eyrignac furent rudes et il faisait très chaud. Sarlat est une merveilleuse ville et son centre mérite plusieurs heures de visite, en priorité en fin d'après-midi pour la lumière ou le soir.

 

Les jardins d'Eyrignac sont difficiles d'accès, mais vous êtes récompensés de vos efforts, vous ne serez pas déçus.

 

Ensuite, il ne nous restait plus qu'à traverser le causse pour rejoindre la Corrèze, par de minuscules routes parmi les champs et les bois. Ce fut très beau, sans aucun touriste évidemment, mais avec pas mal de petites montées, certaines assez raides.  

 

5° Turenne et Collonges la rouge. 

Nous voulions revoir ces deux villages que nous avions admirés naguère avec nos vélos Motobécane de chez Manufrance.

Pour profiter de Turenne, il faut venir du haut et admirer la vue, la visite des ruelles demande à être faite à pied. Ce fut tranquille.

A Collonges, on repasse dans un autre registre, plus touristique, mais la ville est si belle...... Si possible, visitez là tard le soir les contrastes sont très intenses.

Nous avons fait un petit détour pour visiter le nouveau musée de l'homme de Néandertal à la Chapelle aux Saints, initiation à notre cousin et aux causes de sa disparition.

Passer à Martel, jolie petite ville, nous a demandé un effort supplémentaire, nous n'avions ensuite plus qu'à nous laisser glisser le long de la Dordogne pour revenir à Beaulieu.