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Vous, sûrement, vous seriez allés à la mer pour profiter du bon temps sur la méditerranée, moi, un peu maso ou ascétique, j’ai prévu un intermède en deux parties, de la randonnée pédestre et un petit voyage en cyclo-camping avec ma compagne Tina, maso je vous dis, et toujours sous la tente.

 




Autour du Carlit.


Le lendemain, vendredi, nous partons pour la montagne, vers le massif du Carlit, vers Font Romeu pour faire plus simple. Nous nous arrêtons au camping de Formiguères, dans la forêt, le long du torrent à 1700m. C’est frais et agréable. Là nous enchaînerons les randos vers les sommets, un peu gâchées par le brouillard et la pluie, c’est un très beau massif, avec beaucoup de lacs, des Estangs disent les catalans, des sapins montant très haut et une très belle flore. Après une visite de l’ex centrale solaire de Targassonne, abandonnée par EDF, nous passons vers Andorre, toujours pour marcher sur le même massif et aussi pour m’acheter un numérique Panasonic pour les deuxième et troisième parties du voyage. Côté Ariège, la pluie persistante nous chasse et précipite la rando cyclo à partir de Carcassonne, petite visite et préparation du matériel.

Cyclo-camping du Canal du Midi à l’Albigeois


Tina n’est pas habituée au vélo, encore moins au cyclo-camping, mais elle ne part pas dans l’inconnu, nous en avons fait dans notre jeunesse, de l’Irlande au Périgord, plusieurs années consécutives sur des randonneuses Motobécane à l’ancienne. C’est une grande sportive, endurante, et je ne m’inquiète pas, un credo, du plat et pas plus de 80km par jour. Je charge un peu plus la mule de la remorque Bob, elle a des sacoches sur son VTT Décathlon assez standard, équipé comme moi de pneus Swalbe Marathon pour la piste, mais roulants sur le bitume. Nous avons choisi le Canal du Midi, plat évidemment, compliqué à cause de la piste en terre dans l’Aude, mais aussi pour voir d’un peu plus près ce mythe qui attire des centaines de cyclo-campeurs au 2/3 étrangers. Ensuite, nous diversifierons le parcours vers le Quercy et l’Albigeois.



1° De Trèbes à St Papoul


Le canal est magnifique, le temps est à la grosse chaleur 33/35°C, mais la voûte de platanes et l’eau rafraîchissent bien. Nous croisons régulièrement des bateaux de touristes étrangers, les petits villages languedociens se succèdent, les écluses, les terrasses de cafés, les restaurants ne sont pas rares. Je comprends ce qui fascine les cyclos étrangers. Carcassonne, sa Cité classée à l’Unesco, comme le Canal, le côté aventure de la piste en terre, étroite, la méditerranée et ses plages comme but final, et bien sûr, la vie et la gastronomie à la française, vous avez le cocktail gagnant qui a visiblement échappé aux autorités de l’Aude, principal département traversé par le canal, rigolo, non ? Nous savourons, prenons des photos, c’est bien. Evidemment, il faut un VTT ou une randonneuse équipée de pneus genre ½ ballon pour la piste et ses irrégularités, mais il n’est pas rare de voir des hollandai(se)s avec des vélos de ville équipés de sacoches. Nous croisons sans arrêt des cyclos, Tubus et Ortlieb, remorques à 1 roue genre Bob ou 2 roues comme pour transporter les gamins, mais avec des bagages, il faut dire qu’un bizness s’est développé dans la location de remorques à Toulouse.

 



2° Revel et le Bassin de St Ferréol.


Nous avons trouvé un superbe camping dans les collines, et voulant voir ce que donnerait une bonne bosse, nous nous dirigeons vers le bassin de St Ferréol qui alimente en eau le Canal de part et d’autre du Seuil de Naurouze entre Méditerranée et Atlantique. Nous montons sur le plateau à 500m sans trop de difficultés et basculons sur le barrage de St Ferréol. Le Canal du Midi, très ancien, datant de 1640 a besoin d’être alimenté par une série de barrages qui sont les ancêtres de nos barrages hydroélectriques. Nous descendons vers Revel, ville intéressante avec sa place de Bastide, sa halle et ses maisons à arcades. Nous rejoignons le canal par la rigole d’alimentation. Nous voyons la différence entre la piste bien tassée et large du département de la Haute Garonne et celle de l’Aude, mal entretenue, régulièrement cassée par les racines des pins. Ca en devient même limite pour la charrette, je suis obligé de ralentir pour ne pas abîmer le matériel. Aucun cyclo ne passe par là, c’est dommage, c’est assez sympa, ce n’est pas le mythe, visiblement. Rejoignant le Seuil, la norme touristique revient et les vélos.


3° Toulouse


Le camping d’Avignonnais-Lauragais, pratiquement rempli de cyclistes est bruyant, l’autoroute est proche, donc c'est désagréable. Villefranche laisse indifférent, nous roulons sur la route cyclable bitumée qui s’enfonce vers le cœur de Toulouse, jolie promenade de cyclos d’une écluse à l’autre, avec son cortège de cafés restaus et de péniches de toutes sortes vers la ville rose. Toulouse, délicieuse ville, son centre ville sans voiture, les petites ruelles vers la place  de la Daurade, les bords de la Garonne, la basilique St Sernin font un ensemble plus qu’attachant. Nous remontons le Canal de la Garonne, là nous constatons que nous sommes pratiquement seuls. Où sont les cyclo-campeurs ? Visiblement entre Toulouse et Narbonne, mais plus vers Bordeaux.

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  • : Jeanjo, voyageur cyclo campeur
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" Ne pouvant produire sans épuiser, détruire et polluer, le modèle dominant contient en fait les germes de sa propre destruction et nécessité d'urgence des alternatives fondées sur la dynamique du Vivant ".
Pierre Rabhi